Bonjour cher lecteur, aujourd’hui, je vous parle d’un sujet que beaucoup de gens vivent, mais qu’on ne parle pas assez : le deuil de séparation.
Il était une fois Micheline, une femme qui adorait les chats. Elle a déjà vécu plusieurs pertes d’animaux. Elle était considérée comme la folle au chat ou l’expression ‘ crazy cat lady’.
Tout avait commencé un jour ou elle avait perdu son chat Maître, il avait 2 ans, mort de maladie intestinale. Elle avait beaucoup de peine. Une amie avait trouvé un chaton de quelques jours dans sa court. Sur un coup de tête, elle se convaincu que c’était la réincarnation de Maître, car elle avait demandé à Dieu de lui donner un signe et le lendemain son amie lui avait parlé du chaton trouvé. C’est alors qu’elle lui dit qu’elle allait le prendre. Elle dû attendre un mois de plus, pour qu’il soit allaité ailleurs par une autre femelle qui venait d’accoucher.
Elle trouvait le temps long. Elle avait très hâte de le rencontrer. Enfin fut arrivé le jour de la rencontre. Son amie lui remis le chaton, il était dans une boîte. Elle lui dit : i aura besoin de patience et de beaucoup d’amour. Elle le prie dans ses bras et il s’accota la tête sur son cœur. Arrivé à la maison, il se cachait partout en dessous du lit, des meubles. Il était très anxieux. Les mois passèrent et il se cachait moins.
Un jour, une fille affichait sur Facebook, qu’elle cherchait une gardienne pour une femme qui fermait son élevage de bengal. Bien sûr elle n’avait pas l’argent pour l’acheter, mais le garder oui. Elle entra le chat dans sa maison. Dès le premier soir, il vena se coucher à ses pieds. Il était magnifique. Un léopard miniature. Il avait un certain caractère, mais elle tomba en amour avec rapidement. Elle su qu’elle pourrait garder le léopard gratuitement. Elle était très heureuse.
Quelques mois après, un éleveur de savannah lui offrit de lui vendre à rabais un savannah, car elle ne réussissait pas à les vendre. Pour un prix raisonnable. Lorsque le bengal et le savannah se rencontra c’était l’amour. Micheline était heureuse.
Trois ans passèrent et elle eue l’occasion de réaliser son rêve d’avoir un british shortair un rêve d’une décennie.
Donc, Micheline se retrouvait en plus des deux chats qu’elle avait déjà, un total de sept chats ! Elle avait de la difficulté à aller chez le vétérinaire et payer de la nourriture pour ceux-ci.
Avec l’arrivée de la quarantaine dû au Covid-19, elle était à plein temps à la maison et réalisait toutes ses présences. Il y avait son bengal qui faisait des agressions à ses femelles. Il y avait le savannah et le domestique qui faisait de l’anxiété. Elle ressentait une sorte d’envahissement intérieure. Malgré que cela faisait cinq années qu’elle avait ses chats, elle pensait pour la première fois à l’impact financier, le stress des chats, ses futurs deuils. Elle se rendait à l’évidence de l’impact sur sa vie et les leur. Elle prit la très difficile décision de replacer ses chats.
Une décision difficile. Comment faire confiance aux gens ? Comment est-ce que quelqu’un allait aimer ses chats de la même façon ? Peut importe toutes ses questions, elle ressentait que c’était le moment de la faire. Le moment était parfait. Son fils déménagea en appartement et apporta les deux femelles. Quelques jours plus tard, la propriétaire de son fils adopta le bengal et le savannah.
Il lui restait trois chats, dont le domestique anxieux que personne ne voulait.
Pendait qu’elle emportait les quatre chats aux personnes concernés, ils miaulaient beaucoup dans l’auto. Un long voyage de 45 minutes. Son cœur lui faisait mal, très mal. Une pression dans celui-ci, comme un poids lourd qui l’écrasait. Était-ce la bonne décision ? Vont-ils être bien ?
Elle sortait les chats et les apporta chez le propriétaire. Elle parla avec. Une gentille personne sans d’autres chats. Le bengal se promenait comme si c’était chez lui, il avait pris possession de la maison. Le savannah, comme prévue, alla se cacher sous le lit.
Les deux autres chattes, apporté chez son fils, semblaient bien. Surtout de ne pas se faire agresser par le bengal.
Elle retourna chez elle, seule. Aucuns chats miaulant dans l’auto. Le silence. Il n’y avait que le bruit des pneus sur la chaussée. Également, le silence s’était installé dans sa tête. Rien, elle ne pensait à rien.
Elle arriva chez elle et il y avait le domestique qui la regardait avec un air inquiet, comme s’il disait : et moi ? Les deux autres ne miaulaient même pas. Personne ne cherchait personne.
Les jours suivants, tout était plus calme. Elle se rend compte que son domestique était plus calme. Tous étaient plus calme. Elle vient à la conclusion que la présence de plusieurs chats causait des stress pour plusieurs chats.
Elle sentait qu’il y avait un certain vide, mais un calme aussi. Elle était mélangée dans ses émotions. Une confusion entre la culpabilité d’avoir donné ses chats, alors qu’elle aurait dû s’en occuper toute leur vie, jusqu’au bout et une paix de savoir qu’ils étaient bien là ou elle les avait emportés.
Se recul lui permis de réaliser qu’elle avait pris beaucoup chats pour compenser un vide émotionnel. Le deuil d’enfants qu’elle avait perdu. Elle se retrouvait maintenant devant ses deuils non résolus. Il n’y avait rien pour remplir se vide autre que de lui donner de l’importance. Nourrir ses deuils de la bonne façon. Une façon saine. Elle fit le ménage de toutes ses choses de bébé qu’elle avait gardées et les donna.
Elle avait de la difficulté à pleurer, à vivre se deuil de séparation de ses chats, car laisser aller ses chats, c’était aussi laisser aller ses enfants décédés, mais c’était correct. Elle se donna le temps. Rien de presse. Le plus surprenant qu’elle réalisa ; que ses chats avaient une grande résilience à s’adapter à leur nouvelle maison, nouvelle personne, ce qui la consolait.
Donc, mes chers lecteurs, je voulais vous partager cette histoire de séparation. Imaginer tous ces gens qui doivent laisser leurs animaux pour peu importe la raison. Que ce soit un éleveur, un refuge, un locataire, la majorité vivra le deuil de séparation.
Le deuil de séparation c’est ressentir le vide de l’absence, le manque. Comme une drogue que l’on doit purger le corps. Ça fait mal autant qu’un deuil de la mort.
Je voulais vous raconter l’histoire de Micheline pour vous sensibiliser à ce type de deuil.
Vous avez déjà vécu ça ? Parlez-en.
Vous aimeriez que je parle d’un sujet en particulier ? Commentez.
Brigitte Bérubé
Intervenante en travail sociale
www.centredudeuilanimalier.com
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